Zimmerwald

Pionniers rouges, marchons en colonnes, Nos pas martèlent le sol ; Drapeaux rouges éclatants au soleil du couchant Emergeant de la houle des blés, Nos pas sur le sol semblent dire en cadence : Tu guideras nos pas, Zimmerwald. Là-bas, émergeant de la plaine, Paysan reprend haleine, De la guerre a souffert bien qu’il n’ait pas de terre, Aujourd’hui c’est toujours la misère ; On entend sa faux qui chante dans les blés : Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Sortant éreinté de la mine, Regagnant son noir coron, Le mineur que l’on croise et qui lève le poing Dit : le monde va changer de base. Le pic sur le sol, qui creuse le charbon : Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Voici un régiment qui passe. Bétail marchant vers la guerre. Dans les rangs des yeux clairs fixent notre drapeau Mais l’officier oblige à se taire. Au reflet des fusils le soleil a écrit : Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Partout la parole de Lénine, De Liebknecht et de Rosa Retentit dans les champs, les casernes, les usines, L’ennemi est dans notre pays ; Si la guerre éclate, le bourgeois à abattre Sera écrasé par Zimmerwald.