Lucie Aubrac (de son vrai nom Lucie Samuel, née Bernard) (née le 29 juin 1912 de parents originaires de Saône-et-Loire, morte le 14 mars 2007 à Issy-les-Moulineaux), fut une résistante française à l’occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sous le pseudonyme de Aubrac, nom emprunté à un personnage de roman policier (« commissaire Aubrac »), Lucie et Raymond contribuent à faire de « Libération » le mouvement de résistance le plus important en zone sud après le mouvement « Combat » fondé par Henri Frenay. Le 21 juin, il est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin (pseudo Rex ou Max) notamment.Raymond Aubrac est emprisonné à la prison de Montluc de Lyon. Refusant de laisser son mari aux mains des bourreaux nazis, Lucie Aubrac monte une opération armée pour le libérer.
Dès le 28 ou 29 juin et en septembre, elle alla voir en personne le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, et le pria de la laisser voir son prétendu fiancé dont elle était enceinte et d’autoriser leur mariage en prison. Lors de cette visite, elle lui fit parvenir les plans de l’évasion. C’est pendant un transfert, le 21 octobre 1943, que Lucie et ses compagnons attaquèrent, boulevard des Hirondelles, le camion allemand dans lequel se trouvaient quatorze résistants dont son mari. Après cette évasion, Lucie enceinte, Raymond et leur fils Jean-Pierre entrent dans la clandestinité. Ils parviendront à rejoindre Londres en février 1944.
Son engagement est aussi social et politique, lorsqu’elle signe, en mars 2004, avec plusieurs figures de la Résistance dont Maurice Kriegel-Valrimont et Germaine Tillion, un appel aux jeunes générations à réagir devant la remise en cause du « socle des conquêtes sociales de la Libération » ; ou encore lorsqu’elle signe, pendant le mouvement anti-CPE, un « appel des résistants » appelant les Français à mettre un terme à la « casse du pouvoir actuel ».