La répression de la rébellion de 1963 va provoquer le premier courant migratoire des populations touaregs vers l’Algérie. Les effets cumulés de la sécheresse de 1973-74 vont entraîner un exil massif vers les grandes villes du maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Si la diaspora semble se construire autour de l’urbanité, l’exil est marqué par l’errance. Les jeunes Touaregs de la diaspora abandonnent pour la plupart l’élevage, et alternent travail précaire et chômage. On les désignera désormais sous le nom d’Ashamour (au pluriel, Ishoumar), altération berbère du mot français chômeur. Les générations de l’exil vont élaborer une nouvelle réflexion politique, dont l’aboutissement serait la lutte pour une justice sociale pour le peuple touareg. En 1990, le mouvement issu du Mali débute la rébellion. Le 11 avril 1992, un pacte national est signé entre le gouvernement malien et les mouvements rebelles. Ce n’est finalement qu’à l’aube de l’an 2000 que le pays touareg des Ifoghas s’ouvre peu à peu au monde.