Evita et Juan Peron – Argentine

La politique de Juan Peron en faveur des ouvriers et la manifestation de ses ambitions personnelles l’opposent à un secteur des Forces Armées appuyées de façon tacite par les grands propriétaires terriens. Il est poussé à la démission le 9 octobre 1945. Perón est arrêté peu après, mais des manifestations de masse organisées par le syndicat CGT poussent ses geôliers à le relâcher le 17 Octobre 1945 après une manifestation de plusieurs centaines de milliers de personnes dans la place principale de la capitale, la Plaza de Mayo. Cette date est connue jusqu’aujourd’hui comme « le jour de la loyauté ». Le soutien populaire dont il bénéficie alors lui permet d’emporter la présidence avec 56 % des suffrages lors des élections du 24 février 1946. Le peronisme se définit alors par le terme de Justicialisme. Mélange habile de nationalisme et de populisme, le Peronisme appuie les revendications sociales et rejète la tutelle américaine ou britannique tout en cherchant à engager le pays vers une modernisation. Appelé le conducteur génial, le leader suprême, son pouvoir aura connu un succès large à l’étranger dans le contexte des décolonisations et de l’émancipation du Tiers-Monde dans sa recherche de non-alignement. « 

Eva Peron a fortement contribué à la campagne de son mari pour l’élection présidentielle de 1946. Utilisant son émission de radio hebdomadaire, elle se lance dans de grands discours appelant les pauvres à se relever. Elle met en avant ses racines modestes afin de montrer sa solidarité avec les classes les plus défavorisées.