Guy Môquet

Guy Môquet était lycéen au lycée Carnot et fervent militant des jeunesses communistes. Pierre-Louis Basse le présente comme un « titi », volontiers gouailleur tout en ne dédaignant pas écrire des poêmes, plaisant aux filles et doué dans les disciplines sportives. Au sprint, son seul rival est Charles Éboué, fils de Félix Éboué .

L’arrestation de son père en octobre 1939 est un évènement marquant qui renforce son ardeur militante. Réfugié avec sa mère et son frère dans la Manche, il revient alors seul à Paris, où il milite clandestinement au sein des Jeunesses communistes. Avec l’occupation de Paris par les Allemands et l’instauration du gouvernement de Vichy, Guy déploie une grande ardeur militante pour coller des « papillons » et distribuer des tracts qui reflètent la ligne politique de son parti en été 1940.

Quelle est la teneur de ces tracts ? On y dénonce évidemment l’occupation étrangère mais c’est surtout la misère qui est épinglée : « Des magnats d’industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier ), tous, qu’ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l’ont contraint à subir l’occupation étrangère (…) De l’ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l’employé du quartier de l’Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles (…) les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d’accord pour lutter contre la misère… ». Ils réclament également la libération des prisonniers communistes.

Dernière lettre de Guy Môquet : http://www.histoire.edres74.ac-grenoble.fr/spip/spip.php?article112