La Fondation Abbé Pierre présente son 16e rapport sur l’Etat du mal-logement

Présenté le 5 avril 2011 à 14 heures à L’Abbaye des Prémontrés, ce rapport constituera un véritable livre noir du logement en France et décryptera une situation réellement dramatique pour certains, l’héritage d’une inertie politique de plusieurs décennies…

La Fondation Abbé Pierre rappellera que la crise économique a incontestablement renforcé la crise du logement. Elle a amplifié la sensibilité des ménages pauvres et précaires face aux charges de logement ou aux obstacles leur permettant de se procurer un toit. Bien plus, elle a créé de nouvelles fragilités et élargi le champ de ceux qui se retrouvaient en butte à ces problèmes de logement, en touchant également les classes moyennes.

Ainsi, l’état des lieux que dressera la Fondation Abbé Pierre doit conduire les pouvoirs publics à s’interroger sur les limites d’une politique du logement menée sans la nécessaire remise en cause de ses objectifs et ses modalités d’intervention.

Le rapport 2011 abordera justement la question de la propriété immobilière, dimension prioritaire et centrale de la politique du logement conduite depuis 2007, marquée par la volonté du Président de la République de voir « une France de propriétaires » s’installer. Il démontrera que, si l’ambition de favoriser le développement de la propriété est louable tant elle fait écho aux aspirations des Français, c’est aussi aujourd’hui un processus profondément inégalitaire et loin de constituer une protection pour chacun.

L’Agence régionale de la Fondation Abbé Pierre proposera également un éclairage sur la situation locale. La Lorraine a subi chaque crise économique d’autant plus fortement que son tissu industriel a été peu à peu laminé, sans perspectives d’emplois nouveaux. Ce déclin industriel a accéléré de fait l’appauvrissement de la population et les phénomènes de mal-logement, tant dans les villes que dans les zones plus rurales. Une table ronde réunissant différents acteurs locaux permettra de pointer les difficultés croissantes des familles modestes et d’évoquer les pistes d’amélioration possibles.

source article : http://www.fondation-abbe-pierre.fr