WWF : LUTTE CONTRE LE BRACONNAGE D’IVOIRE
Depuis janvier 2012, des centaines d’éléphants ont été massacrés dans le Parc National Bouba N’Djida, au nord du Cameroun. Cette situation inacceptable a alors conduit le gouvernement a organiser en mars dernier une opération militaire anti-braconnage de grande ampleur au sein de ce parc, mobilisant alors plus d’une centaine d’hommes des forces armées. Aujourd’hui la mobilisation s’étend et les premières sanctions voient le jour.
La semaine dernière, douze braconniers suspects ont été arrêtés et quatorze défenses d’éléphants ont été confisquées en dehors de zones protégées dans le sud du Cameroun. Des patrouilleurs ont procédé aux arrestations et aux saisies près des parcs Nationaux de Boumba-Bek et Nki. Cette opération a été rendue possible par les renseignements reçus de la part des groupes de surveillance formés par le WWF dans les villages des environs. Les braconniers ont été condamnés à une longue peine de prison et une amende importante.
Les parcs nationaux de Boumba-Bek et Nki, tous deux voisins, abritent environ 4000 éléphants. Ces éléphants, qui vivent pourtant dans des zones protégées, sont menacés par des braconniers venant du Cameroun ou du Congo. Cela faisait un an que les suspects opéraient dans la région. Ils n’en sont plus à leur coup d’essai et se sont déjà évadés plusieurs fois. Des enquêtes préliminaires ont montré que ce groupe de braconniers entretient des liens très forts avec un autre groupe basé à Souanke, au Congo. Ils s’attaquent principalement aux éléphants du parc national de Nki.
Quatre braconniers ont déjà été condamnés à une peine de prison de 18 mois et à une amende de 30 millions de francs CFA, soit 45.700 €.
« Après les protestations internationales suite au massacre du Parc de Bouba N’Djida, il était temps de mettre un terme à cette tuerie insensée, motivée par le commerce », a déclaré David Hoyle, Directeur de la Conservation pour le WWF Cameroun. « Le droit camerounais a appliqué la loi à la lettre avec ces sanctions et nous espérons que ce jugement aura l’effet désiré. »
Pour rappel, chaque année, plus de 12.000 éléphants, la plupart en Afrique centrale, sont tués pour leur ivoire
source article : http://www.wwf.fr