OGM : la politique européenne doit être réexaminée
L’étude alarmante rendue publique hier sur la toxicité du maïs transgénique NK 603 conforte l’approche développée jusqu’ici par le Parti socialiste et ses parlementaires et la prudence avec laquelle ils appréhendent plus généralement la problématique des organismes génétiquement modifiés (OGM). Le gouvernement a promptement réagi. La saisine immédiate de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) par les ministres concernés et dans le même temps de l’Agence européenne de sécurité sanitaire de l’alimentation (EFSA) par la commission européenne, permet de vérifier rapidement la validité scientifique de l’étude et de prendre tout aussi rapidement les premières décisions qui s’imposeront.
Mais la clause de sauvegarde qui a permis de suspendre la culture OGM du maïs MON810 sur le territoire français aux motifs environnementaux apparaît à la lumière de cette étude notoirement insuffisante. Les questions sanitaires reviennent au premier plan et la suspension de l’importation dans l’Union européenne du maïs NK 603 pour la protection humaine et animale s’impose. Au delà, c’est la politique européenne dans son ensemble qui est appelée à être réexaminée, de l’autorisation de cultures en Europe à la circulation des importations OGM, notamment de céréales.
C’est une rupture avec le modèle agricole productiviste qui est nécessaire, appelant une restructuration de l’ensemble de nos productions dans le respect d’un modèle écologique pertinent.
source article : http://www.parti-socialiste.fr