Le Marché transatlantique ou la fin de la civilisation européenne

Depuis deux semaines, l’accord de libre-échange qui va être mis en place entre l’Europe et les Etats-Unis fait la une des journaux européens. Marché de dupes, hégémonie américaine, fin de la civilisation européenne et mise au placard de ses valeurs, le libre-échange à tout crin n’annonce que des malheurs. Pourtant, la Commission européenne, mandatée par les chefs d’Etat et de gouvernement a obtenu un blanc-seing pour liquider une bonne fois pour toutes la richesse de notre continent à l’Histoire plurimillénaire.

Le marché transatlantique est une réponse à la crise ! C’est en cœur que les promoteurs de ce projet américain présentent un accord qui ne vise qu’à standardiser toutes les normes sur le modèle des Etats-Unis. La crise ? Une excuse toute trouvée, car le marché transatlantique a été pensé depuis plus de 20 ans… Mais quand les Américains peuvent utiliser le prétexte d’une crise qu’ils ont eux-mêmes créée pour mettre le grappin sur l’Union européenne, le sentiment de honte ne les traverse aucunement.

Un peu de bœuf aux hormones ?

Une bonne pièce de boucher sur son lit de pommes de terre et de haricots verts. Voilà un plat qui fait saliver bon nombre d’entre nous. Profitez-en ! Bientôt le bœuf sera bourré d’hormones de croissance et les légumes sans goûts et cancérigènes, car infestés d’OGM. La fin du bon goût et de la diversité culinaire européenne est proche. Barroso et tous les Européens pro-USA ont pour modèle de société l’obèse qui consomme (tout) et en grande quantité. On passe d’Erasme à Ronald McDonald par un petit tour de passe-passe. Personne ne trouve rien à redire sauf les peuples d’Europe qui en ont assez se faire dépouiller de leur identité.

Les Européens ne sont que de jouets entre les mains d’un personnel communautaire pas élu donc irresponsable. Barroso, va-t’en guerre en Irak, continue de se prosterner devant les Américains pour obtenir un malheureux poste au sein de l’OTAN à la fin de son mandat européen. Pitoyable gueux prêt à tout pour faire plaisir à un système qui avale les peuples et les réduit à l’état de consommateurs décérébrés.

La Commission américaine…heu européenne

Il faut dire que Barroso est bien aidé par toute une clique de commissaires européens qui font tout leur possible pour se faire bien voir des Etats-Unis et du monde de la finance. Pendant qu’un socialiste espagnol, Joaquín Almunia se charge de mettre en place un système de concurrence qui laisse libre cours aux envies des multinationales, le Français Michel Barnier travaille d’arrache-pied pour donner plus de pouvoir et d’argent aux banques (sur le dos des Européens) en se chargeant de supprimer les commissions d’interchange. A chaque commissaire ses casseroles et une idéologie ultralibérale fortement ancrée…

L’harmonisation des règles au profit des seuls Américains est une faute grave qu’aucun responsable politique de premier plan n’ose soulever. Sous prétexte que l’Allemagne vendra plus de machines-outils et que ses partenaires européens n’ont plus une once de dignité pour s’opposer au pays le plus riche de l’Union, les Etats-Unis vont s’imposer comme ils le font toujours. L’Oncle Sam sait que l’Europe est un fruit mûr qui sera ramassé sans difficulté. L’analyse politique le confirme et si besoin est, les écoutes des services secrets rendent bien compte que l’Union européenne n’est qu’un outil entre les mains de pro-Américains notoires qui se fichent éperdument de l’avenir des peuples d’Europe.