Aide et Action France : retrait du label « don en confiance »

ComiteCharte_Don_logo.jpg

Le Comité de la Charge, organisme français dont la mission est de s’assurer de la transparence des organisations ayant recours à la générosité du public, vient de suspendre l’agrément « don de confiance » de l’association Aide et Action de France.

Selon l’organisme de contrôle, intrigué par des scandales à répétition, l’utilisation des dons de l’association Aide et Action de France est devenue une « boite noire« . Les demandes de clarification concernant la gestion de l’argent récolté par cette association, qui milite pour le droit à l’éducation, n’ayant pas abouti, le Comité de la Charge a décidé de retirer le label « don en confiance« .

Pour Gérard de La Martinière, président du Comité, la suspension de l’agrément est principalement dû à un manque de clarté quant à la gestion des « flux financiers entre la branche France et la branche internationale » créée en 2007 suite à une réorganisation d’Aide et Action. « Le donateur ne sait pas vraiment si son argent est utilisé pour Aide et Action France ou pour l’organisation internationale. Or, l’agrément ne concerne que les activités d’Aide et Action France« .

Un premier avertissement en 2012, une mise aux normes à moitié réussie et la démission du président en juin n’ont pas suffi pour répondre aux injonctions du Comité de la Charte. Le nouveau président, Daniel Després, estime que cette suspension du label n’est que passagère et que la clarification de la situation est en passe d’être terminée : « nous sommes en retard sur l’un des engagements que nous avons pris auprès du Comité, concernant la scission des comptes relatifs à nos activités en France et dans trois grandes régions: Afrique, Caraïbes et Asie du Sud-Est. Historiquement, la comptabilité de ces trois régions est intégrée à celle de la France. Pour des raisons techniques, cette scission prend du temps« .

L’association a jusqu’à mi-septembre pour faire appel à la décision qui, dans le cas contraire, se transformera en retrait définitif. L’affaire ternit en tout cas la réputation d’une association souvent citée en exemple pour sa vertu financière dans les années 1990.