La place des pays émergents dans le nouveau monde

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A l’occasion de l’élection du président du CIO, Richard Attias milite pour une meilleure considération des candidatures africaines. Pour renforcer la légitimité des instances de direction, l’homme d’affaires franco-marocain considère qu’une plus grande place doit être laissée aux pays émergents. Cette conviction, il ne la défend pas que pour le sport ; en organisant le New York Forum Africa, il souhaite rééquilibrer les rapports de forces dans relations internationales.

Se pose d’abord un problème de représentativité : la question que formule le publicitaire franco-marocain dans sa chronique du Huffingtonpost est lapidaire : « Comment justifier de voir les quatre-cinquièmes de la population mondiale éternellement mis à l’écart de la gouvernance mondiale » ? Affleure à cette occasion, la question sous-jacente de l’origine démocratique des instances internationales.

Conscient de cette réalité des rapports inter-étatiques, l’homme d’affaires a organisé ce qu’il considère comme « le grand rendez-vous panafricain ». Le NYFA doit permettre de renforcer l’intégration régionale tout en développant l’esprit d’une gouvernance renouvelée dans un espace à dominante francophone. L’entrée dans le 21ème siècle se fera en acceptant le phénomène de globalisation qui touche tous les aspects de la vie quotidienne sur toute la planète.

Face à ces défis, la proximité culturelle entre la France et l’Afrique est un atout majeur qui ne doit pas pousser à l’attentisme et aux faux semblants. Richard Attias développant son activité sur les deux rives de la Méditerranée, « invite les Français à investir en Afrique, mais en cessant de jouer en solo » dans les colonnes de l’Opinion.

Cette exhortation, fruit de l’expérience et de la raison, sera-t-elle entendue à temps?