Le premier rapport de la CRC, qui s’est penché sur la gestion des ressources humaines par la région, fait état d’un absentéisme « élevé » et « onéreux » dans les lycées. Il indique qu’en moyenne, ces 8145 agents payés par la région sont absent plus d’un mois par an. Un chiffre « supérieur à celui des grandes communes et départements franciliens ».
« La moyenne des absences dépasse quarante-cinq jours par an soit près du quart du temps effectif de travail des agents », s’indignent les auteurs du rapport consulté par Le Monde. Selon la CRC, le coût de ces absences pour la région serait de 40,3 millions d’euros par an !
Le second rapport, dédié aux interventions régionales en faveur de la petite enfance, s’inquiète sur « les sérieuses difficultés d’application » des critères d’attribution des subventions aux projets de crèches. D’après la CRC, la réglementation à ce sujet mise en place par la région serait d’une « sophistication croissante ». Elle prévoit « 20 critères » dont « certains apparaissent inopérants ou invérifiables par les services » et d’autres « n’ont jamais été mis en œuvre ».
L’organisme de contrôle des dépenses publiques s’interroge aussi sur le fait qu’entre 2008 et 2011, 27,5 % des 17,5 millions d’euros de crédits régionaux ont été versés à Paris alors que la capitale « compte le nombre le plus important de places de garde rapporté au nombre d’enfants concernés ». Le rapport regrette que les « indicateurs sociaux » ne soient pas pris en compte pour que ces aides puissent bénéficier à des villes plus pauvres à la place de Paris.
L’opposition du conseil régionale, par la voix de sa tête de file, Valérie Pécresse a dénoncé « l’absence de pilotage du conseil régional en matière de gestion des personnels qui conduit à un système qui dérive ».