Depuis longtemps engagée dans une transition énergétique où le nucléaire n’a pas de place, l’Allemagne n’a aujourd’hui d’autres choix que de recourir à une énergie de compensation : le charbon. [Diffusé lors du journal télévisé de France 2 le 9 septembre dernier, un reportage explique les impacts, environnemental notamment, de ce choix énergétique contesté.
Afin de compenser les retards et les intermittences de ses projets solaires et éoliens, ainsi que la fermeture progressive de ses centrales nucléaires (la production a déjà été stoppée dans 8 centrales sur 17), le gouvernement d’Angela Merkel a décidé de relancer l’exploitation du charbon, présent en quantité considérable sur le territoire allemand.
Toutefois, selon les journalistes de France 2, l’exploitation du charbon nécessite d’immenses mines à ciel ouvert dont l’agrandissement demande de gros sacrifices : des dizaines de villages, comme celui d’Immerath cité dans le reportage, doivent être entièrement rayés de la carte. Impressionnantes, les images montrent également l’avancée implacable d’immenses roues, les paysages réduits en poussière, et la résignation des nombreuses familles expropriées.
Le charbon représente actuellement une part de 40% dans la production d’électricité outre-Rhin. Un choix énergétique qui ne manquera pas de choquer les défenseurs de l’environnement. Surtout quand on sait que l’énergie thermique issue de la mine d’Immerath entrainera l’émission de 96 millions de tonnes de CO2 chaque année!