Jean-Yves Ollivier engagé pour la paix en Afrique et contre l’impérialisme

jean-yves-ollivier.jpeg Homme d’affaires assez discret, proche de nombreux présidents et hommes de pouvoir africain, Jean-Yves Ollivier s’engage dans l’ombre depuis près de quarante ans pour la paix en Afrique et contre l’ingérence occidentale.

Sans langue de bois, ce businessman singulier prend la parole contre l’impérialisme des puissances occidentales sur le continent africain qu’il nomme le « militaro-humanisme » et qu’il perçoit comme l’héritage du vieux rêve civilisateur colonial. Il souhaite donc l’avènement d’une Afrique indépendante des puissances européennes et dénonce « l’aide au développement qui génère une dépendance malsaine vis-à-de l’Occident ».

On peut dire que l’homme connait parfaitement les rouages des relations franco-africaines, lui qui a longtemps joué l’intermédiaire officieux des relations entre le gouvernement français et les chefs d’Etat africain. L’aide au développement actuelle demeure une forme de paternalisme n’ayant pas de bénéfices réels à long terme pour les populations concernées et encourage même « la corruption généralisée » qui gangrène le continent africain depuis les Indépendances.

Contre le « temple tiers-mondiste » et contre « le droit-de-l’hommisme », il affirme sans tabou que les relations économiques entre l’Europe et l’Afrique doivent être totalement refondées dans le but d’apporter des avantages matériels à long terme pour les populations locales. Il prône ainsi la création de grandes infrastructures modernes, notamment dans le secteur des transports, problème malheureusement récurrent sur le continent Africain.

Si les mots de l’homme d’affaires semblent aller à contre-courant de la pensée officielle, n’y a-t-il pas une certaine part de vérité ? L’aide au développement n’est-elle pas in fine une forme de néocolonialisme qui encourage et généralise la corruption en Afrique ? A ces questions, l’Europe doit apporter une réponse précise et peut-être rompre en partie avec ce vieux rêve impérialiste et colonisateur, l’une des pages les plus sombres de son histoire.