Le marché du nucléaire est relancé avec la construction de deux nouveaux réacteurs EPR sur le site de Hinkley Point. Tandis que l’Union Européenne se fixe des objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions de CO2, ses Etats membres continuent de diverger sur les choix de leurs politiques énergétiques. Ainsi, après que l’Allemagne ait décidé de mettre fin à son programme atomique, les Britanniques ont, quant à eux, décidé de rénover leur parc nucléaire afin de porter à 40% la part de cette énergie dans le mix électrique.
Le choix du nucléaire n’est pas contesté en Grande-Bretagne
Une récente étude YouGov montre que 26% des Anglo-Saxons font confiance à l’énergie nucléaire pour subvenir à leurs nouveaux besoins en énergie. Les centrales ont donc encore de beaux jours devant elles de l’autre côté de la Manche. En effet, c’est elles qui recueillent le plus de soutien dans l’enquête d’opinion, les énergies renouvelables arrivant en seconde position avec 18%.
Qui plus est, ce programme nucléaire est prévu de longue date. Outre que l’officialisation du contrat pour les EPR a eu lieu il y a maintenant plus d’un par Nicolas Sarkozy et David Cameron, la composition du bouquet énergétique avait été validée par la précédente majorité travailliste. Toutefois, le rôle de l’actuel Premier Ministre ne s’arrête pas là, le 17 Octobre dernier, il a ouvert le secteur du nucléaire aux investissements étrangers et notamment chinois.
La technologie française séduit par sa sûreté
Vincent de Rivaz, président de la filiale EDF Energy au Royaume-Uni a obtenu de la part de l’ONR (autorité de régulation britannique) la validation de l’EPR, et cela bien avant ses concurrents Asiatiques de Toshiba et Hitachi. Longtemps en retrait du fait de son coût, le contexte post-Fukushima valide le parti pris de l’industrie française de sécuriser au maximum ses installations.
D’ailleurs, deux autres réacteurs pourraient être construits par les énergéticiens français. Selon les propos d’Henri Proglio, ce contrat devrait fournir de l’emploi aux 400 000 travailleurs de l’industrie nucléaire française sur une période de 10 à 20 ans. Pour préparer l’avenir, l’Association des industriels français exportateurs de nucléaire (Aifen) prépare un « Bourget du nucléaire » à l’automne 2014.