Valérie Pécresse : la nouvelle icône de la droite sociale

Issue de la tradition du gaullisme sociale, la députée des Yvelines est entrée en politique avec la campagne de Jacques Chirac sur la « fracture sociale ». Républicaine depuis l’éducation stricte de son père devenu universitaire, jusqu’aux choix d’orientation de sa carrière, elle « estime de son devoir de dire la vérité aux français ». Après avoir observé la politique depuis l’Elysée, elle s’est tournée vers les territoires de la région parisienne, avant d’être propulsée au ministère du budget… Dans l’opposition, elle préfère les propositions de loi aux interviews médiatiques ; combative, elle revient sur le bilan social du Sarkozysme…

Issue de la tradition du gaullisme sociale, la députée des Yvelines est entrée en politique avec la campagne de Jacques Chirac sur la « fracture sociale ». Républicaine depuis l’éducation stricte de son père devenu universitaire, jusqu’aux choix d’orientation de sa carrière, elle « estime de son devoir de dire la vérité aux français ». Après avoir observé la politique depuis l’Elysée, elle s’est tournée vers les territoires de la région parisienne, avant d’être propulsée au ministère du budget… Dans l’opposition, elle préfère les propositions de loi aux interviews médiatiques ; combative, elle revient sur le bilan social du Sarkozysme…

valerie_pecresse.jpgDans son chapitre Pour que le travail paye, elle remet en avant la valeur travail inculquée par son histoire personnelle. Elle dénonce le développement de l’assistanat en critiquant au passage le poids et la lourdeur de notre bureaucratie. Au-delà de ces condamnations elle propose de fusionner le RSA et la prime pour l’emploi afin d’inciter un peu plus au retour sur le marché du travail. Enfin pour les travailleurs pauvres qui se multiplient et le tassement de la courbe des salaires au niveau du SMIC, la responsable politique ne se détourne pas du sujet. Il faut selon elle redonner « au salaire direct sa force et son importance dans le revenu disponible ».

Par ailleurs, de nombreuses améliorations sont encore possibles. Elle nous le prouve, en nous racontant son expérience dans un pôle d’insertion sociale, intégré lors de son cursus à l’Ecole Normale Supérieure d’Administration.

« Je me suis très vite rendu compte qu’un certain nombre d’associations subventionnées ne faisaient l’objet d’aucun contrôle d’activité (…) Le FAS était pourtant un fond d’action social paritaire. Géré à la fois par les partenaires sociaux et par l’Etat (…) Après mon départ, l’IGAS, la Cour des Comptes se sont penchés sur le sujet. Plusieurs rapport ont mis à jour des dysfonctionnement dans la chaine d’attribution des subventions et certains graves détournement de fonds publics ».

Les règles des finances publiques ont trop longtemps été écartées des normes de gestion classique, privilégiant une logique de moyen à celle de résultat. Depuis les années 80, de nombreux progrès ont été faits avec le travail des Cour Régionales des Comptes, ou encore avec les règles de comptabilité publique imposée aux organismes publics par la législation. Mais les travaux de la Direction Générale de la Comptabilité Publique de 2004 portant sur la municipalité d’Orléans, ont montré les difficultés d’intégrer les comptes annexes dans le contrôle de gestion d’une collectivité publique.

Malheureusement, considère-t-elle, les préoccupations de la gestion sont souvent perçues comme éloignées de l’intérêt général. En réalité elles sont au cœur du nouveau modèle de solidarité qui émerge de l’autre côté de l’Atlantique. Le secteur de l’économie social et solidaire partage d’ailleurs cette philosophie : il convient de rendre l’aide efficiente avec un souci de résultat.

Sur un plan symbolique, elle concède cependant une erreur symbolique à l’ancien chef de l’Etat : faire porter les grandes réformes sociales par des personnalités d’ouverture. En soulignant l’importance du RSA et des interventions de l’ANRU, elle s’étonne : »quand je pense que Fadela Amara et Martin Hirsch n’ont même pas eu l’élégance de vanter leur propre bilan lors des élections présidentielles de 2012 » !