Arrestation des manifestants en Égypte : la situation reste tendue

Des manifestants ont été violemment réprimés ce 26 novembre au Caire par les policiers. Ces derniers ont déployé des canons à eau pour disperser les protestataires. La mort de manifestants en 2011 et l’existence de l’article autorisant les procès de civils devant les tribunaux militaires sont la principale source de ces heurts. Amnesty International a réagi directement contre cet acte en dénonçant l’utilisation de force excessive contre ces manifestants.

L’arrestation de quelques manifestants non autorisés a conduit les dix membres du comité chargé de réviser la Constitution égyptienne de suspendre leurs travaux. La loi stipule que les organisateurs devraient informer les autorités trois jours avant de faire un rassemblement. Cette loi ne semble pas être respectée selon le ministère de l’Intérieur. Ahmed Maher, principal cerveau de la révolte de 2011 a affiché son désaccord sur cette loi et demande son abrogation.

L’intervention de Khaled Yossef à la télévision d’État risque d’entrainer la rupture au sein du comité de la transition. Il a considéré cette manifestation de pacifique et reste toujours favorable à la liberté du peuple égyptien. Le projet de Constitution sur le maintien de l’article laissant aux tribunaux militaires de juger des civils semble diviser les 50 membres du comité. Les manifestants n’ont pas baissé leurs bras et ont continué de se rassembler au centre du Caire dans la soirée.