L’Afrique intéresse enfin l’Amérique de Barack Obama

Après l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, beaucoup d’espoirs entouraient la politique étrangère américaine. Les journalistes de Libération évoquaient ainsi en 2008, « une ère post-raciale pour l’Afrique». Mais depuis, la réalité à repris le dessus et le premier président noir n’a pas su rattraper les chinois ni contrer les islamistes. Pourtant, l’appel de la paix lancé par Jean-Yves Ollivier avec les prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, Martti Ahtisaari et Mohamed El Baradei, rappelle que rien n’est jamais définitif…

Le réveil d’Obama sur l’Afrique

Alors que la réunion des intellectuels est prévue pour le 11 février prochain, le président des Etats-Unis a lui aussi indiqué qu’il avait l’intention d’organiser un sommet avec l’Afrique. L’objectif affiché est évidemment de nouer un partenariat « gagnant gagnant ». En réalité, il s’agit surtout de renforcer la collaboration commerciale et d’endiguer la montée de la Chine dans cette région du monde. Pour l’instant la manifestation est prévue pour le 5 et le 6 aout 2014. Stephen Hayes, Président du Corporate Council on Africa confie d’ailleurs à RFI, « nous aurions dû l’organiser depuis longtemps ».

Le FMI confirme la nouvelle puissance économique du continent

Le Fond Monétaire International a lui aussi planifié une rencontre sur le développement en Afrique avec des représentants de près de 50 pays. La réunion fera travailler les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales africaines sous l’égide de Christine Lagarde. Une occasion pour elle de rappeler que de nombreux enjeux de développement restent prioritaires, comme le souligne le journal Les Echos, la « croissance ne profite pas toujours aux populations, et pauvreté et chômage restent deux fléaux bien ancrés ».

Des difficultés internes qui persistent

Dans sa chronique au Nouvel Obs, l’émissaire officieux de Jacques Chirac nous livre le fruit de ses observations : « j’ai pu constater que les Africains étaient, en réalité, les meilleurs maîtres de leur destin ». L’interventionnisme américain pourrait tout de même permettre de répondre à certaines urgences humanitaires. Le principal étant de savoir si comme le pense Jérôme Pigné (EHESS), ces promesses témoignent « d’un vrai intérêt de Washington pour l’Afrique » ?