Le Nucléaire en Europe ravive la fracture est-ouest

Russie_1.jpgLes manifestations en Ukraine montrent que l’Europe reste divisée sur un bon nombre de questions. On ne parle pas de la classique opposition nord sud, au sein des pays de la zone euro mais plutôt de différences culturelles plus anciennes qui divisent le continent depuis des siècles entre l’est et l’ouest. Aujourd’hui, malgré la construction politique de l’Union Européenne, ces clivages persistent. La question énergétique est l’une des problématiques qui les illustre assez bien, entre le nucléaire et les hydrocarbures les dirigeants des deux partenaires ont des visions presque antinomiques de la pratique du pouvoir et des méthodes de gouvernance…

Un Occident qui tergiverse

A l’exception de la Grande Bretagne, l’Europe occidental ne s’est pas vraiment fixé de calendrier pour sa politique énergétique. Le conseil de l’Union de mars prochain devrait nous permettre d’avoir plus de précisions sur les arbitrages définitifs du Paquet Climat 2030.

Au niveau national, la Cour des comptes vient de publier un rapport qui souligne les « incohérences » des orientations gouvernementales. Le magazine Challenges rappelait de surcroît, que jusqu’alors, seuls « les ménages et les petits consommateurs d’énergie ont assumé l’essentiel de la hausse des tarifs de l’énergie, supérieure à l’inflation. Pour certains responsables politiques européens, cette augmentation est liée en grande partie au financement des subventions aux « énergies vertes » ».

L’Orient qui capitalise sur leurs avantages

De son côté la Russie a opté pour une stratégie bien plus lisible à l’international. En plus de ses ressources naturelles d’hydrocarbures ; « le directeur général de la corporation nucléaire d’Etat Rosatom, Sergueï Kirienko, a en effet déclaré, jeudi 9 janvier, que 9 réacteurs nucléaires étaient actuellement en construction ». D’après Observ’ER, la Russie est déjà la 4ème productrice d’électricité au monde et pourrait bientôt prendre la première place.

De son côté, le Premier Ministre hongrois, qui est chargé par son Parlement de « lutter contre la bureaucratie européenne », a signé un contrat pour 2 réacteurs nucléaires russes. Euronews rappelle que depuis 2013, « deux vagues successives de baisse avaient déjà permis de diminuer la facture des ménages de 20 % ».