Food Watch dénonce des fraudes alimentaires en France

L’ONG allemande Food Watch qui s’est spécialisée dans la lutte contre les fraudes alimentaires, a récemment mis en cause cinq produits de marques françaises. Si les industriels concernés ne changeront pas pour autant leurs recettes, cette ONG se bat avant tout pour plus de transparence.

C’est à la suite d’une campagne inédite en France que l’organisation Food Watch a dénoncé des irrégularités sur cinq produits de consommation courante et lancé du même coup une pétition conte le distributeur E. Leclerc.

Ces produits présentaient selon l’ONG des affirmations et des étiquettes mensongères destinées à induire les consommateurs en erreur. Parmi les produits cités, on retrouve des filets de dinde «à l’étouffée» E. Leclerc, une vinaigrette «aux tomates séchées» Puget, des yaourts bio «aux fruits» de la marque Vrai, des raviolis «au jambon cru et parmesan» Lustucru et une soupe en sachet «au boeuf et aux carottes» de Maggi.

Si Food Watch a bien tenté de contacter les groupes industriels à l’origine de ces produits pour obtenir de plus amples informations, la réponse est généralement la même, à savoir, comme le précise Ingrid Kragl, directrice de l’information de Food Watch France, qu’«aucune loi ne contraint les fabricants à la transparence».

Contesté pour des tranches de filet de dinde 100% qui  ne contiennent en réalité que 84% de viande, le reste étant composé d’eau, d’additifs et de sels, le fabriquant Leclerc a affirmé que son produit correspondait tout à fait au code de bonnes pratiques mis en œuvre par l’industrie et validé par la DGCCRF, le service de répression des fraudes. Pour cela, Food Watch a lancé sa première pétition sur le territoire français à l’encontre du président du groupe, Michel-Edouard Leclerc.

Crédits photo : Magnus Manske

Thomas Livingston