C’est dans un climat d’incompréhension que s’est ouvert le 48e congrès de la CFDT ce lundi 2 juin à Marseille. Si cet évènement célèbre les 50 de la CFDT déconfessionnalisée née en 1964, il est pour beaucoup l’occasion de tenter de comprendre les résultats des récentes élections européennes et de dépasser les clivages au sein de l’organisation syndicale.
En effet, plus de 2.500 délégués et cadres se sont réunis ce lundi au parc Chanot à Marseille, pour évoquer ensemble les différents réformes du gouvernement agréées par le syndicat comme le pacte de responsabilité. Car si le positionnement de la direction en faveur du pacte de responsabilité « est validé » au sein de la CFDT, a assure le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, il reconnaît toutefois une « interrogation » et des « zones de doutes » à propos de la « volonté du patronat à assumer ses engagements » et appelle le gouvernement à stopper les aides aux entreprises si les engagements ne sont pas tenus.
De plus, comme nous l’indique Laurent Berger, les militants arrivent au Congrès « forcément sonnés » par le résultat des élections européennes que le syndicaliste impute particulièrement au «manque de visibilité des résultats» sur le front de l’emploi et des inégalités.
Mais le secrétaire général, qui devrait être réélu à sa succession, devra surtout essayer lors de cette semaine de débats et d’échange, de remobiliser ces troupes au sein desquelles quelques dissensions sont apparus ces derniers mois. La signature de l’accord Mory Ducros avait notamment été très critiqué par la base du syndicat, pour laquelle la direction serait trop proche du pouvoir en place.
Une ligne plus dure pour la Cfdt ? Il était temps ! Par ex. arrêter de faire semblant de rechercher les causes (depuis longtemps connues) de non-qualité de vie au travail … et exiger du Medef qu’il passe aux remèdes http://astouric.icioula.org