Révoltés par le montant toujours plus bas de leur prime d’intéressement, des salariés du siège social du groupe Casino basé à Saint-Étienne ont en guise de protestation, reversé la totalité de leur prime à une organisation caritative. Ils entendent par ce biais dénoncer la politique de l’entreprise qui malgré un chiffre d’affaire et des dividendes en hausse, ne cesse de réduire la participation des salariés.
Ainsi, plus d’une centaine de salariés du groupe Casino ont reversé leur prime jugée dérisoire (quelques dizaines d’euros en moyenne) à l’association caritative « 42 Sourires d’enfants » intervenant au CHU de Saint-Etienne. Une bonne action certes, mais dont l’objectif est avant tout de protester contre la direction du groupe. En effet, comme le précise Frédérique Augis, représentante CFDT, « les salariés de Casino ne demandent pas l’aumône, mais une reconnaissance de leur travail et de leur implication », alors que le montant des primes versées actuellement s’apparente plus à de la provocation.
« Voici une dizaine d’années, l’intéressement et la participation cumulés constituaient l’équivalent d’un 14e mois. Aujourd’hui, cela représente 200 euros, alors que le chiffre d’affaires, les bénéfices et les dividendes du groupe ne cessent d’augmenter », a ajouté la syndicaliste. L’ensemble des employés dénonce de ce fait l’accord sur le calcul de leur intéressement établi pour les trois prochaines années, et signé en 2013 par FO et la CFE-CGC, qui, selon eux, prévoit qu’il soit « calculé sur les résultats des sociétés historiques, les moins rentables du groupe ».
Crédit photo : Groupe Casino