Plaidant pour une revalorisation indispensable de l’aide juridictionnelle, les avocats ont reconduis leur mouvement de grève le jeudi 26 juin dernier. Soutenu par l’ensemble de la profession, ils dénoncent ainsi le manque de moyens de la justice française.
Et en effet, si l’aide juridictionnelle apportée aux justiciablex qui ne présentent pas les moyens financiers de se défendre, concerne toujours plus de personnes en France actuellement, les avocats estiment que le montant de cette aide contraint leurs cabinets à travailler à perte. Ils réclament donc sa revalorisation et se sont mobilisés pour faire pression sur le ministère de la justice dans ce sens.
Comme le souligne Me Stéphane Gardette, bâtonnier de Rennes, « c’est une grève nationale, et une grève totale, il n’y aura pas d’avocat en audience, ni en garde à vue, ni de commission d’office. Nous avons prévenu les magistrats et les greffiers concernés, pour que cette grève ne se fasse pas au détriment des justiciables ».
Me Stéphane Gardette précise de plus que les avocats, par le bais des syndicats représentatifs, resteraient opposés à la taxation sur leurs chiffres d’affaire afin de financer les 300 ou 400 millions d’euros qui manquent à l’aide juridictionnelle. Ils proposent plutôt un prélèvement sur les contrats de protection juridique souscrits chez les assureurs.
Dans un communiqué commun, le Syndicat des avocats de France, le Jeune Barreau et l’Union des jeunes avocats « refusent que les citoyens les plus modestes soient privés d’un accès au droit et à la justice. Dans un monde où ne cessent de se creuser les inégalités, les droits des plus fragiles sont les premiers menacés » et réclament un budget suffisant pour assurer le bon fonctionnement de la justice française au quotidien.
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