Il fréquentait les personnages des milieux révolutionnaires de l’Europe, il était en contact avec le bolchevik, celui qui a mis en place la théorie de la révolution mondiale qui transformerait l’édifice idéologique conçu par Léon Trotski.
Alexandre Parvus était un riche marchant, un combattant courageux des barricades de 1905, un agent des services secrets allemands. Mais il était aussi un révolutionnaire, un séducteur et un « escroc ». Il était victime d’un dédoublement de la personnalité. Il s’appelait en réalité Helphand et est né dans une famille d’artisans en 1867. Il venait de la province de Mink, la capitale de Biélorussie. Il avait étudié à Odessa, puis à l’université de Berne. Il était dominé par la haine de la monarchie russe.
Avant 1905, il dirigeait avec Trotski le Premier Soviet des députés du peuple avant la fin du pouvoir déclaré par Nicolas II obligeant les révolutionnaires à se mettre en exil. Mais il était d’une véritable aide pour Lénine. Il a pris en charge le retour de Lénine en Russie, que les Allemands considéraient comme un atout indispensable pour « affaiblir la puissance russe ». Sauf que Lénine a deviné depuis longtemps l’intention de l’Allemagne qu’il n’a pas hésité à négocier avec les socialistes Suisse Robert Grimm et Fritz Paten. Lénine était alors représenté par Politburo Zinviev. Jusqu’à la fin de ses jours, Parvus pensait que c’est grâce à « son » wagon et le coup d’État d’octobre en Russie que la révolution bolchevique a pu sortir de la guerre.