Selon la nouvelle convention établie entre l’Etat et la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie), près d’un départ à la retraire sur deux ne seront pas remplacés pendant les quatre prochaines années, soit l’équivalent d’une suppression de 4.500 postes d’ici 2017. Un réduction d’effectif de 6 % qualifiée « d’asphyxie » par les organisation syndicales représentées au conseil d’administration de la Caisse.
Ainsi, une réduction d’effectif de la CNAM de plus de 6 % a été annoncée la semaine dernière et serait destinée à limiter les coûts de gestion de la Sécurité sociale. Le gouvernement espère en effet réaliser des économies de 1,2 milliard d’euros dans l’ensemble des branches de la protection sociale d’ici à la fin du quinquennat du président François Hollande. Des suppressions de postes sont également programmées dans les caisses de retraite et les Urssaf .
Concernant l’assurance-maladie, entre 2.300 et 2.500 départs à la retraite sont prévus chaque année entre 2014 et 2017, soit un total de 9.600 sur la période. Selon le taux de remplacement de 53 % prévu dans la nouvelle convention, 4.490 départs ne seront pas remplacés. Les effectifs passeraient ainsi de 69.900 cette année à 66.600 à la fin du quinquennat.
Une réduction qui inquiète les syndicats mais qui reste pourtant proche de la tendance actuelle. L’assurance-maladie supprime en effet régulièrement des postes depuis plusieurs années en raison de gains de productivité réguliers. La dématérialisation des feuilles de soins, avec la carte Vitale par exemple, a permis de réduire le nombre de salariés affecté au traitement des documents. De plus en plus de démarches sont désormais possibles par téléphone ou Internet. Autant d’innovation qui ont entraîné depuis 2005, une baisse des effectifs de près de 12 %
Néanmoins, les syndicats qui ont voté contre la signature de cette convention estime qu’elle ne prend pas en compte les nouvelles missions auxquelles devront faire fasse les CPAM comme la lutte contre la fraude par exemple, et pour lesquelles les effectifs seront de ce fait insuffisants. La FO estime ainsi que « l’assurance-maladie, qui a déjà perdu 16.000 emplois entre 2003 et 2013, est asphyxiée ».
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