Selon une proposition de loi déposée à la fin de mois de juillet, les supermarchés pourraient bientôt être contraints de faire don de leurs marchandises invendues à des associations caritatives. Des marchandises encore consommables mais trop souvent gaspillées.
Si certaines enseignes ont déjà mis de telles pratiques en place, elles restent trop peu nombreuses et le gaspillage de denrées alimentaires encore consommables ne fait qu’augmenter. C’est pour remédier à cette situation que plusieurs députés ont soumis un nouveau projet de loi au parlement afin de légiférer sur le sujet.
Ainsi, réunis derrière le député UMP du Nord Jean-Pierre Decool, 63 parlementaires soutiennent déjà ce texte et estiment que les mesures actuelles contre le gaspillage «ne suffisent plus». En effet, plus de 200 tonnes de déchets sortent de chaque grande surface chaque année, dont une grande partie est encore emballée alors que la logistique et les stocks importants des supermarchés leur permettraient facilement de pratiquer le don alimentaire.
Dans le détail, le projet de loi prévoit d’astreindre les grandes surfaces de plus de 1000m2 à donner «leurs invendus alimentaires encore consommables à au moins une association caritative dans le secteur de l’aide alimentaire». De par le coût que peut engendrer une telle obligation, les grandes surfaces de moins de 1000m2 pourront bien sûr adopter cette législation volontairement mais n’y seront pas contraintes. Comme le précise dans ce sens Jean-Pierre Decool, « il faut que le magasin ait la possibilité, dans le cadre de sa gestion, de mettre en place ce dispositif. Cela aura tout de même un coût » et ne doit pas peser sur la bonne santé de l’entreprise.
Toutefois, les associations qui souhaiteront bénéficier de ces invendus devront être capable de mettre en place les mesures de sécurité et d’hygiène alimentaire indispensables au stockage de telles denrées.
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