Le député-maire de Cholet condamné pour « apologie de crime contre l’humanité »

La cour d’appel d’Angers s’est prononcé le mardi 12 août dernier contre le maire de Cholet dans le Maine-et-Loire, Gilles Bourdouleix. Condamné pour des propos tenus au mois de juillet 2013 à l’encontre d’une communauté de gens du voyage installée sur sa commune, le député-maire écope ici d’une amende de 3000 euros.

Gilles Bourloudeix avait en effet déclaré lors d’une altercation avec une communauté de gens du voyage installée illégalement sur un territoire agricole de sa commune : « Hitler n’en a peut-être pas tué assez ». Des propos racistes indignes de sa position d’élu local et que l’ensemble de la classe politique avait alors condamné.

Les cadres du parti centriste UDI (Union des démocrates indépendants) auquel appartenait Gilles Bourloudeix ainsi que son président Jean-Louis Borloo avait  alors exigé l’exclusion du député-maire. Il aura finalement démissionné de lui-même.

Poursuivi dans ce cadre pour « apologie de crime contre l’humanité », le maire de Cholet avait été condamné en première instance à 3 000 euros d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel d’Angers. Trois mois avant les élections municipales, il avait fait appel du jugement, s’estimant innocent au regard du contexte dans lequel ces propos avaient été tenus. Mais la cour d’appel a donc confirmé cette condamnation.

Malgré cette affaire, M. Bourdouleix aura tout de même réussi à se faire réélire à la tête de la mairie de Cholet, en partie grâce aux soutiens officieux de l’UMP et de l’UDI qui n’avait alors investi aucun candidat concurrent.

Crédits photo : Yann