France-Afrique : un axe stratégique de développement

conventionLors de la conférence des ambassadeurs, François Hollande et Laurent Fabius ont rappelé l’importance pour la France de tenir sa place dans le monde. C’est en partageant ce constat que le Franco-marocain Richard Attias organise depuis trois ans un forum au Gabon dans le but de développer le commerce international avec le continent le plus prometteur de cette dernière décennie. Une analyse qui a d’ailleurs été validée dans le dernier rapport sur l’impact économique de la francophonie, de l’économiste de Planet Finance Jacques Attali …

Actuellement le déficit extérieur de la France se chiffre à 29,2 milliards d’euros, seulement sur le premier semestre de l’année. C’est pourquoi quand la conférence des Ambassadeurs 2014 se rassemble à l’Elysée, François Hollande rappelle qu’il a désormais confié à Laurent Fabius le soin de rétablir la balance commerciale, en lui donnant la consigne de «n’écarter aucun pays» !

Une mission d’autant plus stratégique que la France connaît une croissance nulle pour le second trimestre consécutif, et se prépare à rentrer en récession. Pour pouvoir enfin voir le retournement opérer, les socialistes comptent désormais sur les capacités des entreprises à exporter, comme le rappelait notamment Manuel Valls à l’université du MEDEF

L’homme d’affaires Richard Attias partage ce sentiment et développe justement depuis de nombreuses années les relations économiques entre les deux rives de la Méditerranée. Dans une interview accordée à Slate Afrique, il nous explique pourquoi il a fait le pari de l’Afrique, « un continent qui représente 54 pays et 2 milliards d’individus d’ici à 2050, et qui doit à marche forcée se doter d’infrastructures, développer son agriculture, l’éducation et les hôpitaux ».

Autant de secteur, où l’excellence française est reconnue ! C’est pourquoi, en plus des liens culturels et historiques, cette piste est également privilégiée par Jacques Attali. Pour l’auteur du rapport sur l’impactéconomique de la francophonie, remis à l’Elysée il y a quelques jours, «il faudrait aller vers une union francophone potentiellement aussi forte et intégrée que l’Union européenne afin de renforcer la coopération sur des secteurs économiques essentiels»…

Le plus difficile sera d’assurer le passage des incantations aux actions. Une nécessité pourtant vitale tant pour l’économie française que pour la population africaine encore trop souvent victime de la grande pauvreté…