La CGT, contre une renégociation des seuils sociaux

La CGT, par l’intermédiaire de son président Thierry Lepaon interrogé par le quotidien L’Opinion, s’est déclarée formellement opposée à une éventuelle renégociation des seuils sociaux alors que le Président de la République François Hollande avait annoncé sa volonté d’assouplir ces obligations légales.

Ainsi, le gouvernement et le nouveau ministre de l’Economie Emmanuel Macron sont prévenus. La CGT ne remettra pas en cause les seuils sociaux établissant le nombre de représentants syndicaux par entreprise.

Comme l’a expliqué Thierry Lepaon, « il y a contradiction: d’un côté, le gouvernement prône la démocratie sociale, la négociation collective, et de l’autre il veut remettre en cause le droit à la représentation des salariés »,

« Quand on va dire à un salarié d’une petite entreprise, vous étiez 11 et vous aviez droit à un délégué du personnel et maintenant, il faudra attendre que vous soyez 20 ou 30, ce n’est pas rien?! », poursuit-il.

« Et puis quel est le rapport entre le fait de supprimer des droits de représentation des salariés et la création d’emplois? S’il fallait en trouver un, il n’y a qu’à regarder l’Allemagne: à partir de 5 salariés, on a un délégué du personnel. A partir de 10, un comité d’entreprise, et l’emploi se porte bien?! », souligne le dirigeant syndical.

Le syndicat prévoit dans ce cadre une journée d’action au mois d’octobre, lors du vote du budget de la Sécurité sociale, afin de dénoncer la remise en cause de ces acquis sociaux. En effet, si le patronat considère généralement les seuils sociaux comme un frein au développement de l’entreprise, les syndicats et une partie de la gauche jugent en revanche qu’ils constituent un acquis social important.

Crédits photo : Joe Mabel