Quatre ouvriers qui travaillent ou ont travaillé sur le site de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, au Japon, ont porté plainte ce mercredi 3 septembre 2014 contre la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco). Ces derniers n’auraient pas reçu les primes de risque correspondant à leurs missions dans le cadre de démantèlement de la centrale.
Ces ouvriers qui ont souhaité garder l’anonymat, estiment en effet que la société Tepco n’a pas versé les primes de risque promises il y a quelques mois et réclament 91 millions de yen, soit 661 000 euros, chacun de dédommagement. Leur mission consistait à débarrasser le site des débris radioactifs et ces derniers étaient donc exposés aux radiations des réservoirs d’eau contaminée.
Selon l’avocat des plaignants, « des ouvriers ne perçoivent pas les primes de risque promises et des ouvriers qualifiés s’en vont. Le chantier devient un endroit pour ouvriers amateurs seulement, et tous ceux qui vivent près de la centrale devraient s’en inquiéter ».
Une plainte qui tombe mal pour l’opérateur japonais en grande difficulté depuis la catastrophe et qui pourrait faire des émules en cas de succès devant la justice.
Les coûts financiers de la catastrophe nucléaire et de la décontamination du site avaient forcé l’État japonais à nationaliser Tepco.
Crédits photo : IAEA