C’est un constat des plus alarmants que nous livre l’association WWF dans la dixième édition de son rapport annuel intitulé « Planète vivante » et qui mesure l’évolution de la biodiversité et des espèces vivantes sur notre planète. Un population de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons, qui aurait régressé de 52% en à peine 40 ans. Un seul responsable : l’Homme est ses activités.
Selon cette étude basée sur plusieurs indicateurs comme l’indice Planète vivante (IPV) qui mesure l‘évolution de la biodiversité à partir du suivi de 10 380 populations (groupes d’animaux sur un territoire) appartenant à 3 038 espèces vertébrées de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons. Des espèces qui ont perdu près de la moitié des leurs congénères depuis les années 1970.
Certaines espèces tropicales en Amérique centrale et en Amérique du Sud auraient même enregistré un recul de leur IPV de plus de 80 %. Pour WWF, pas de doute, le responsable est bien l’Homme est sa frénésie du développement. L’Homme agit comme s’il disposait de ressources infinies, sans prendre en compte la nécessaire régénération des écosystèmes, explique les auteurs du rapport. En substance, l’espèce humaine « consomme » plus d’une Terre. Une réalité qui, du fait d’une pression démographique toujours plus importante, sera de plus en plus patente.
« Nous nous désintéressons de leur sort pour notre propre perte« , souligne le Fonds mondial pour la nature.
Crédits photo : Benh LIEU SONG