La SNCM envisage de supprimer 750 à 1000 emplois

La direction de la SNCM a dévoilé ce mardi 7 octobre le nouveau plan de restructuration de la compagnie maritime aux représentants syndicales. Ce « schéma d’exploitation » prévoit entre autres mesures, la suppression de 750 à 1 000 emplois sur les 2000 que compte actuellement la société.

Mise en difficulté par la Commission européenne qui réclame plus de 440 millions d’euros d’aides indûment perçues, la compagnie maritime devrait opter pour le redressement judiciaire à la faveur de Transdev et de l’Etat, seule solution valable selon eux pour s’affranchir de cette dette européenne.

Mais comme l’a contesté au journal Le Parisien, Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins : « sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d’exploitation avec 800 à 1 000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant ». Selon le syndicaliste, les actionnaires aurait menacé d’aller « par la force » vers le redressement judiciaire, si la Caisse des dépôts (coactionnaire avec Veolia de Transdev, principal actionnaire de la société) retirait sa ligne de crédit à la compagnie. « On est dans une faillite et un démantèlement organisés par l’actionnaire et par l’Etat au profit de Corsica Ferries», principal concurrent de la SNCM.

Ni la direction de la SNCM ni le médiateur nommé par le gouvernement n’ont souhaité s’exprimer pour le moment. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu le 28 octobre prochain. Ce processus de négociation avait été décidé poutr mettre fin au mouvement de grève qui paralysa le trafic maritime vers la Corse cet été.

Crédits photo : Louis Moutard-Martin