Allemagne : une augmentation des salaires pour relancer l’économie ?

Et si l’Allemagne répondait enfin favorablement à l’appel de ses syndicats et des autres membres de l’Union Européenne en augmentant les salaires de ses ouvriers et apprentis ? C’est ce qu’entend bien négocier le syndicat IG Metall, représentant les 3,7 millions d’employés de l’industrie métallurgique et électrotechnique.

Dans une économie où le taux de chômage se situe en-dessous de 5%, une des solutions la plus simple pour relancer la croissance serait d’augmenter les salaires. Le gouvernement allemand a déjà annoncé un plan d’investissements de 10 milliards d’euros d’ici 2018, mais cela semble trop lointain et pas assez concret pour les salariés du secteur privé.

Le président d’IG Metal, Detlef Wetzel, a annoncé cette semaine que « les salaires et les rémunérations des apprentis doivent connaître une hausse allant jusqu’à 5,5% ». Cette proposition doit être votée par l’ensemble des représentants régionaux et sera validée le 27 novembre puisque les accords actuels expirent au 31 décembre 2014. IG Metal représente un secteur crucial pour l’économie du pays, premier du classement européen, qui comprend l’automobile, l’électroménager, les semi-conducteurs et l’électronique.

Les employeurs répliquent de leur côté, que les perspectives de croissance du secteur ne sont pas au beau fixe, surtout à l’exportation et qu’il n’est donc pas envisageable d’augmenter les salaires. Detlef Wetzel rejette ces arguments en indiquant que le pays prévoit une croissance située entre 1,2% et 1,9%, et qu’il n’est que « justice que les salariés reçoivent une part équitable des bénéfices », rajoutant que cette hausse permettrait de relancer la consommation et l’économie allemande.

L’Allemagne a déjà été sollicitée par la France, par la Banque Centrale Européenne et d’autres partenaires européens qui soutiennent une augmentation des salaires.

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