Il n’y a plus espoir de sauver les 1 143 emplois de l’usine Goodyear à Amiens. La direction a annoncé jeudi 27 novembre que les dernières discussions avec l’américain Titan n’avaient pas abouti. L’entreprise ne rouvrira donc pas ses portes fermées depuis janvier 2014.
Le projet de reprise de l’équipementier américain Titan ne verra pas le jour. Au cours d’un entretien accordé au Courrier Picard, Jean-Philippe Cavaillé, DRH de Goodyear, a expliqué que « toute discussion avec un repreneur potentiel, y compris Titan, était terminée ». Suite à un premier projet rejeté par la CGT il y a deux ans, aucun terrain d’entente n’a été trouvé avec l’américain.
A l’époque seulement 330 emplois auraient été sauvés.L’équipementier Titan avait eu des mots très durs sur le manque « d’ardeur au travail » des ouvriers français. Aujourd’hui, son PDG Maurice Taylor, a expliqué à l’AFP que le droit du travail français, selon ses propos, privilégie trop les employés et a permis à la CGT de poursuivre Goodyear pour que chacun puisse obtenir de meilleures indemnités.
A l’heure actuelle, 1 008 salariés bénéficient d’un congé de reclassement et l’Inspection du travail a invalidé le licenciement de 42 représentants du personnel. De son côté, la CGT a saisi les Prud’hommes pour invalider le motif de licenciement économique et a lancé une action de groupe aux Etats-Unis à propos des maladies professionnelles. Ces actions n’ont pas été commentées par Goodyear. Mais le DRH a annoncé qu’ils devaient « concentrer toute [leur] énergie pour trouver une solution pour chaque salarié ».
Crédits photo : CZmarlin