À l’origine du projet, Assa Kayentoo formatrice en nutrition de 46 ans faisant partie de l’Institut de Koulikoro au Mali. Cette femme dynamique de 46 ans travaille pour l’ONG Malienne Amassa à Koutiala dans le Sud du pays. Son objectif est d’expliquer les concepts de base de la nutrition et des impacts qu’ils ont sur la santé des femmes et celle de leurs enfants. Ce projet résulte d’un problème de santé public puisque dans le pays plus de 28% des moins de cinq ans ont un retard de croissance lié à la malnutrition.
Assa Kayentoo apporte avant tout une aide pédagogique et éducative à ces mères de famille. Cette aide passe par une explication visuelle des concepts abordés puisqu’au Mali une femme sur quatre seulement sait lire.
Pour mettre en œuvre les concepts étudiés pendant la session de formation nutritionnelle orale et visuelle, celle-ci est suivie par un cours de cuisine collectif.
Les menus préparés sont pensés pour faire face au problème d’anémie qui est particulièrement sévère dans cette région du Sahel. De plus, la déficience en fer est une cause majeure affectant la santé de l’enfant et retard de croissance.
Assa souhaite également améliorer les conditions de vie de ce public féminin attentif. Ces conseils portent aussi sur le domaine de la santé. Les femmes participantes ont plus de chances de pratiquer l’allaitement exclusif qui passe de 20 à 89% et l’augmentation des consultations prénatales est un autre impact positif de ce programme de prévention de la malnutrition.
Les résultats de ce programme sont satisfaisants selon le Dr Kolechaka, médecin chef du centre communautaire de santé où Aminata exerce ses cours.
En effet, il n’a recensé que 67 cas de malnutrition sévère ou modérée, soit un pour cent des 6.145 enfants âgés de 0 à 5 ans de N’golobougou et des hameaux voisins.
D’ici peu, Assa Kayentoo donnera des cours culinaires dans les villages voisins sur la demande des habitantes de ces petits hameaux reculés.