Le buy one, give one est un concept de « social business » aussi connu sous le nom One for One. Le principe est simple, lorsqu’un article est vendu, une entreprise s’engage à offrir un article équivalent à une personne qui n’a pas les moyens de se l’offrir. Ce principe d’économie solidaire est pratiqué essentiellement sur internet. À l’origine de ce projet, le site site américain Tom’s Shoes spécialisé dans la vente de chaussures en ligne.
Tout commence en janvier 2006, à l’occasion de vacances en Argentine, l’entrepreneur texan Blake Mycoski, directeur du site Tom’s Shoes décide de breveter ce business model de « one for one » (un pour un).
Cette quête de l’équité a séduit les internautes. Mycoski apporte une touche personnelle au look de ses produits, il offre à chacun la possibilité de s’engager pour seulement 59 dollars. Et ça marche. En huit ans, plus de 10 millions de paires ont été distribuées.
Après avoir élargi son offre aux lunettes, Toms vient d’annoncer le lancement d’une gamme de café, destinée à financer des programmes d’accès à l’eau dans les pays en développement.
À travers le monde, divers acteurs se sont spécialisés dans ce commerce aux vertus caritatives. En France et en Europe, les deux start-up à pratiquer le Buy one give one sont Jimmy Fairly (lunettes) et 2POINT1 (prêt à porter).
D’après l’entrepreneur texan, cette formule simple et efficace a le pouvoir de « transformer des consommateurs en philanthropes ».
La philanthropie, un marché portant des idéaux mais surtout très porteur économiquement. En effet, le concept séduit et attire de plus en plus d’acteurs de tous secteurs d’activité confondus en particulier aux États-Unis.
Par exemple, CommonBond, une entreprise qui propose des prêts étudiants à bas coût, s’engage ainsi, pour chaque diplôme obtenu par un de ses clients, à financer la scolarité d’un enfant dans un pays en développement.
Plus surprenant, l’entreprise canadienne World Housing finance la construction d’une maison à 2500 dollars dans les bidonvilles, pour chaque vente d’un appartement classique. Le « Buy one, give one » est donc un modèle très adaptable.
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