La Drees, c’est-à-dire la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques à étudié l’effet des arrêts de travail sur les trajectoires professionnelles. Il apparaît que les femmes après une longue période d’inactivité transitent plus facilement vers le chômage.
Pour les hommes ayant bénéficié d’un arrêt long (plus de 60 jours), 9,9 % se sont retrouvés au chômage ou vers une activité réduite. Quant aux femmes dans la même situation, le taux monte à 12,2 %. Cette différence s’explique plus par la ségrégation et les caractéristiques propres à chaque sexe, que par un effet spécifique à la maladie. Le salaire des femmes est plus faible et donc le choix de rester à la maison apparaît moins coûteux. Dans notre société, l’inactivité de la population féminine est perçue de manière plus normale que les hommes.
Concernant les arrêts de type congés maternité, il est relativement protégé, car s’en suit la plupart du temps un retour à l’emploi continu. Pour celles ayant eu un arrêt long en raison d’une maladie, 32,9 % seulement sont parvenues à éviter des arrêts l’année suivante.
A la lumière de cette étude, la vie professionnelle des femmes ayant subi un arrêt de maladie, est plus chaotique que celles qui ont bénéficié d’un congé maternité et surtout, il semblerait que le monde du travail et des entreprises pardonnent moins les arrêts de travail aux femmes plutôt qu’aux hommes.
Crédit photo : Steve Poulin