A quand même, il était temps ! Les députés ont décidé d’interdire le rachat d’années d’ancienneté au moment de la prise de poste des grands patrons, pratique faisant partie d’une sorte de prime de bienvenue (Golden hello). Ce nouvel ajustement vise à limiter les « retraites chapeaux » qui font à juste titre polémique.
Le député PS Laurent Grandguillaume a fait adopter un amendement le jeudi 11 juin, limitant ainsi un peu plus le dispositif des « retraites chapeaux » pour les grands patrons. Il s’agit d’interdire simplement d’attribuer d’office des années d’ancienneté fictives (jusqu’à 15 ans, selon le député) à un patron qui vient d’arriver ( oui! oui! c’était légal).
Les députés avaient déjà décidé de réglementer en conditionnant d’abord l’acquisition des droits à la performance des entreprises. Ils avaient aussi limité le rythme d’acquisition de ces droits à 3 % du salaire de référence par année d’ancienneté afin d’éviter que des patrons n’aient une retraite chapeau élevée trop rapidement et enfin avait voté en 2014 une taxation de 45 % sur les retraites chapeaux excédant 300.000 euros annuels, à la charge des employeurs.
Cet amendement de circonstance fait suite à de nombreuses polémiques à propos par exemple des 21 millions d’euros prévus pour la retraite chapeau de Philippe Varin chez PSA ou des 4 millions d’euros de Olivier Brandicourt chez Sanofi a la fin février.
Vous allez gagner combien, vous, à votre retraite ?