Il y a 20 ans, les femmes en Afrique du sud ont obtenu le droit de travailler dans les mines. Aujourd’hui, 15 % des employés de l’industrie minière sont de sexe féminin, mais tout n’est pas rose pour celles qui « descendent » car elles doivent faire face aux insultes et aux harcèlements.
Dans des conditions extrêmes, les femmes doivent travailler plus dur que les hommes pour être prises au sérieux et assumer un travail très physique. Une étude menée par l’université du Witwatersrand en 2009, démontre que les femmes sont fréquemment victimes d’abus sexuels, d’insultes, sans compter les demandes de « faveurs » en échange d’une aide pour les tâches les plus éprouvantes. Les hommes qui n’ont pas l’habitude de travailler avec des femmes considèrent majoritairement que ce n’est pas leur place à plus de 200 m sous terre.
Les entreprises comme la « Anglo American » ont organisé des roulements pour éviter aux femmes de ne jamais se trouver seules et de travailler avec d’autres femmes ou des hommes de confiance, une hotline contre le harcèlement sexuel a été mise en place, ainsi que l’installation de caméras de surveillance et un système de reconnaissance biométrique à l’entrée des vestiaires féminins.
Malgré les obstacles, les femmes prennent leurs places et les mentalités évoluent bon gré mal gré. « Les femmes ne doivent pas simplement saisir les opportunités pour réussir », souligne l’une d’elles, devenue chef d’équipe, « elles ont aussi besoin du soutien de leurs patrons ».
Crédit photo : Daniel Mennerich