Souhaitant briser les ghetto sociaux et donner leur chance à des élèves issus de milieux défavorisés, Najat Vallaud-Belkacem vient d’officialiser l’expérimentation de mixité sociale. 17 territoires seront concernés à compter la rentrée prochaine, pour ce qui fera figure de test grandeur nature. Quitte à réformer la carte scolaire.
Comment parvenir à ce qu’un adolescent des quartiers ou des zones géographiques difficiles puisse avoir le maximum de chances de trouver sa place dans la société ? C’est une des questions à laquelle la Ministre de l’Education tente de répondre à travers les nouveaux enjeux de la mixité sociale. Le plan est assez simple : réformer la carte scolaire pour mettre en place une plus grande mixité dans les collèges. Faire vivre ensemble des enfants de quartiers aisés avec ceux provenant de milieux plus défavorisés en somme. Dès la rentrée 2016 donc, 17 territoires seront ainsi concernés par cette nouvelle mesure qui a le mérite de tenter un rapprochement social entre les différentes couches de la population.
Une première phase d’évaluation
Mais avant de déployer cette réforme à l’ensemble de la France, une cinquantaine de collèges feront office de test grandeur nature. 50 collèges sur les plus de 7 000 peut paraître dérisoire mais cela permettra au Ministre de l’Education d’essuyer les premiers couacs et d’ajuster le tir si nécessaire. Pour autant, on ne peut que saluer la démarche qui tend vers un progrès social. A ce titre, 17 départements pilotes se sont portés volontaires : Bas-Rhin, Charente-Maritime, Doubs, Eure-et-Loire, Haute-Garonne, Haute-Loire, Haute-Savoie, Hérault, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Loire, Maine-et-Loire, Meurthe-et-Moselle, Paris, Puy-de-Dôme, Seine-Saint-Denis et Tarn.
Reste à savoir à présent comment cette phase pilote se déroulera et restera également à la Ministre d’être en capacité de convaincre la totalité des départements, des académies et des régions d’appliquer la réforme sur l’ensemble de la France.