Très chères autoroutes…

Alors qu’un gel de la hausse des tarifs de péages avait été négocié entre l’Etat et les sociétés concessionnaires pour 2015 et 2016, les Echos révèle qu’une augmentation sera finalement prévue dès février… 

Faire payer toujours plus aux automobilistes, c’est un peu le crédo des Vinci, Albertis et autre Eiffage qui se partagent le très juteux marché du péage des autoroutes. Un marché florissant et rentable car depuis que la droite a privatisé l’activité en 2005 les géants du secteur ont versé près de 15 milliards d’euros de dividendes à leurs heureux actionnaires. Et mis à part quelques réfection de la chaussée et l’installation de machines à café et d’urinoirs, on ne peut pas dire que les investissements ont été conséquents en dix ans. Parallèlement, il en coûte toujours plus cher aux automobilistes d’emprunter ce qui était encore il y a peu la propriété de tous : les routes.

Vers une augmentation de +1% dès 201615

Alors que le gel de l’augmentation avait été entendu entre l’Etat et les concessionnaires d’autoroutes pour 2015 avec une reprise à la hausse limitée à +0.5% par an entre 2016 et 2019, il faudra en fait compter sur une hausse de plus d’1% dès le début de l’année à venir. La promesse du maintien des tarifs n’aura tenu que quelques mois à peine, le « cause-toujours-tu-m’intéresses » semble ainsi être la marque de fabrique de ces grandes structures qui s’engraissent abondamment sur le dos du contribuable. Ségolène Royal a tout de même tenté de reprendre la main sur le dossier, mais si elle le mène de la même manière que l’Ecotax, il faudra passer à la caisse. « Je ne sais pas si cette information est exacte mais en tout cas c’est exclu puisque l’engagement avait été pris de ne pas dépasser l’inflation et même d’être en dessous ». Eh bien, ce sera bien au-dessus !