Smart France veut passer aux 39 heures payées 37 !

La direction de Smart France réaffirme sur sa volonté de passer aux 39 heures payées 37 afin de garantir les emplois en France. Elle fait même pression auprès de ses salariés en passant outre le votre des syndicats.

C’est un véritable « chantage à l’emploi » que dénoncent à juste titre les syndicats des travailleurs CFTC et CFE-CGC de Smart France à Hambach en Moselle. Car la direction ne semble pas du tout prêt à renoncer à sa volonté de revenir sur les 35 heures en passant à 39h mais payées 37. Le Pacte 2020, sensé garantir le niveau des emplois en France de la firme automobile, n’a pas convaincu les syndicats qui représente 53% des salariés du groupe mais la direction vient de trouver une parade pour parvenir à ses fins : mettre la pression sur les salariés. Comment ? en ajoutant un avenant au contrat de chaque travailleur afin de les forcer individuellement à accepter ce retour en arrière injuste et inégal.

La crainte de la délocalisation en Slovénie

La direction a ainsi indiqué que si 75% des avenants aux contrats des salariés n’était pas signés, une partie de la production serait alors délocalisée en Slovénie, pays où le salaire mensuel est bien plus faible qu’en France, et où les 35 heures sont bien loin d’être la règle.

Certes les 35 heures n’ont pas eu l’effet escompté en termes de création d’emplois mais la mesure a au moins le mérite d’enlever un peu de pression du dos des salariés et de véhiculer l’idée qu’il n’y a pas que le travail dans la vie. Mais Smart à l’instar d’autres grandes structures capitalistes ne l’entend pas de cette oreille et compte faire travailler ses employés toujours plus pour toujours moins. Les syndicats CGT et CFDT du groupe ne se laissent pour autant pas faire et viennent de déposer une procédure d’alerte au CCE (Conseil Central d’Entreprise).