Les patrons français veulent un contrat de travail précaire

Alors que le CDI n’offre plus de réel garantie en termes de sécurité de l’emploi, les plus grandes organisations patronales réclament un contrat précaire à souhait. Une lettre adressée à François Hollande plaide la cause de ces pauvres patrons.

Ils sont décidemment gonflés les grands patrons, et forts aussi. Car non contents de payer au lance-pierre leurs salariés, non contents de jouer allègrement avec la rupture conventionnelle de CDI, non content de favoriser les CDD à répétition, non contents d’user et d’abuser des stagiaires, ils exigent à présent un contrat de travail « flexible ». Comprenez plutôt : précaire.

Tous en cœur contre le contrat traditionnel

Les principales organisations patronales comme le Medef bien sûr, l’Afep (Association française des entreprises privées), Croissance Plus, EDC (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) ou encore Ethic ont ainsi écrit à François Hollande un courrier rendu public dans le Journal du Dimanche dans lequel ils réclament ardemment de pouvoir bénéficier d’un contrat de travail qui ne les lient plus avec le salarié. Je t’embauche et hop ! je te vire ! Aussi simple que ça. Quelques exemples des revendications patronales valent le détour  : « un contrat de travail agile » qui prévoit un « plafonnement des indemnités prud’homales » ainsi que des « motifs de rupture liés à la situation de l’entreprise ou à la réalisation d’un projet« .

 

Les coups de boutoir du patronat ne sont pas terminés car ils démarrent désormais un round de rendez-vous auprès de Manuel Valls en ce début janvier.