François Hollande vient de faire l’annonce d’un nouveau plan pour l’emploi. Difficile tentative de concilier esprit libéral et actions de gauche : prime à l’embauche, formation, temps de travail, baisse de charges, plafonnement des allocations chômage…Tour d’horizon.
Pour inverser la courbe du chômage qui conditionnera sa candidature pour 2017, François Hollande et ses conseillers viennent donc de mettre sur pied un énième plan pour l’emploi et les entreprises. Des entreprises qui recevront une prime de 2000€ pour tout nouveau CDI signé (PME de moins de 250 salariés) et qui pourront même revenir sur le temps de travail et les heures supplémentaires. Un joli cadeau pour le patronat qui reçoit en bonus une baisse de charges sociales dans le cadre du CICE. Et il y a fort à parier que l’idée d’un nouveau contrat de travail plus souple qu’auparavant arrive sur les tables des négociations d’ici peu. De biens jolies offrandes aux entreprises donc qui rappelons-le avaient adressé une lettre ouverte au Président, réclamant des mesures en leur faveur. Force est de constater que François Hollande les a écoutées.
Rien pour les salariés en contrepartie
Là où le bat blesse vraiment, c’est que toutes ces annonces ne font pas le jeu du progrès social : il sera plus facile d’embaucher et de licencier, la durée légale du travail va augmenter sans que les salaires eux ne bougent d’un centime. Pire encore, le plan prévoit un plafonnement des indemnités chômage ainsi que le plafonnement des indemnités de licenciements. Beaucoup trop de cadeaux aux patrons pour un gouvernement qui vient une fois de plus de prouver toute sa tendance libérale.