Vaste appel à la grève lancé chez EDF

La suppression de plusieurs milliers de postes chez EDF a engendré un appel à la grève des plus grandes représentations syndicales de l’électricien qui perd par ailleurs en rentabilité et résultats. 

5% d’effectif en moins jusqu’en 2018, soit 3 350 postes supprimés, tel est le plan de réduction de la masse salariale décidé par EDF. Une nouvelle qui n’a pas manqué de faire réagir les principales organisations syndicales du groupe telles que la CGT, FO et la CFE-CGC qui ont lancé un vaste appel à la grève. Des suppressions de postes qui se feraient sans licenciement mais qui font supporter une masse de travail plus intense aux salariés qui observent déjà un fléchissement dans la production d’électricité : « Depuis la nuit dernière, la production d’électricité a diminué de 11.500 megawatts, l’équivalent de dix centrales nucléaires » selon Philippe Page Le Merour, le représentant CGT d’EDF. Du coup : EDF s’est vu obligé d’acheter l’énergie manquante au prix fort, très fort même : 375 € par megawattheure au lieu de 35€ en prix de gros.

« On est en train de foutre en l’air la boutique »

Philippe Page Le Merour, le représentant CGT d’EDF n’en démord pas : la réduction d’effectif envoie EDF dans le mur. Du coup, un appel à la grève sans précédent a été lancé, le 4ième depuis Novembre 2015. Une grève qui devrait s’inscrire dans la durée tant les syndicats sont inquiets de l’avenir de l’électricien qui perd en résultats et en compétitivité, au détriment donc des salariés qui servent de soupape à rentabilité. La production diminue donc et les projets à venir ont tout l’air d’un gouffre financier notamment avec la création de deux EPR en Grande-Bretagne dont le coût pharaonique de 25 milliards d’euros est supérieur à la valeur du groupe.

Suppression d’effectif, baisse de la rentabilité et des résultats, projets d’investissement bancal… il y a vraiment de quoi protester et s’indigner chez les salariés d’EDF.