Présidentielles 2017 : Mélenchon dans la course !

Coupant l’herbe sous le pied de biens de candidats à gauche, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il se présentait pour les Présidentielles de 2017. Sans parti ni primaire.

Figure de la gauche de la gauche encore fidèle à ses convictions et ses combats sociaux et politiques, Jean-Luc Mélenchon a l’habitude de surprendre tout le monde notamment par sa combativité et son talent d’orateur hors pair. Sa déclaration de candidature aux prochaines Présidentielles reste dans la lignée de ses habitudes puisque il part seul ou presque au combat, c’est-à-dire sans le Parti de Gauche dont il est l’un des cofondateurs. Mélenchon laissait entendre depuis quelques temps qu’il voulait passait outre les primaires à gauche, que cela soit dans son parti comme dans l’optique d’une primaire élargie du PS. C’est chose faite à présent. Son porte-parole ayant même indiqué que sa candidature n’avait été « ni discutée ni décidée » avec le PCF. Un de ses proches collaborateurs avance même que «L’appel à la primaire a accéléré son calendrier. Il était dans l’obligation de clarifier sa position pour mettre fin aux spéculations et au chantage du Parti Socialiste qui le prenait en otage pour ne pas répondre à la question de la primaire. Aujourd’hui, les choses sont claires.»

La France insoumise

Le slogan de campagne est clair : la France insoumise. Il témoigne de toute la hargne du candidat, cette hargne qui lui vaut le respect et le soutien d’une large proportion du peuple de gauche. Preuve s’il en fallait que Mélenchon est indépendant, il déclarait à propos de sa candidature « Moi, je propose ma candidature. C’est le peuple qui va en disposer. Je ne demande la permission à personne. Je le fais hors cadre de partis, je suis ouvert à tout le monde, les organisations, les réseaux, mais les citoyens d’abord ». Un appel au peuple qui se veut plus précis lorsqu’il déclare :  «Je lance un mouvement citoyen pour nous permettre d’agir collectivement, sans affiliation obligée à un parti politique. Nous devons commencer maintenant : il y a tant de travail à faire.»

Reste que sans parti derrière lui, Mélenchon va devoir ferrailler pour d’une part réunir un budget de campagne et d’autre part réunir les 500 signatures minimum lui permettant de valider sa candidature.