L’institut libéral Montaigne vient de publier une note dans laquelle il prône un allongement de la durée des cotisations pour « sauver » le régime des retraites. Il faudrait travailler plus longtemps tout en supprimant la notion de pénibilité. Les ultra-libéraux apprécieront et les travailleurs n’en goûteront pas de la même manière.
Le débat sur les régimes des retraites vient de voir s’ouvrir un nouveau chapitre car l’institut Montaigne, ce « think tank » libéral très proche du patronat, souhaite que les salariés travaillent plus. Selon le cabinet, il faudra désormais travailler jusqu’à 63 ans contre 62 ans actuellement en portant la durée de cotisation à 43 ans en 2025 contre 2035 par rapport à la réforme votée en 2014. Il faudrait donc travailler plus encore selon l’institut Montaigne qui trouve que les réformes successives sur les retraites ne vont pas assez loin et pas assez vite.
Autre argument développé dans la note : la suppression de la notion de pénibilité. L’institut Montaigne estime qu’il s’agit d’un « piège politique » auquel « il faudrait avoir le courage de renoncer purement et simplement ». Une belle manœuvre ultra-libérale.
Seul point positif : le rapprochement entre le régime des retraites de la fonction publique et celui du privé. Toujours selon cette note, il convient de les faire correspondre car quand le régime public calcul les pensions sur les six derniers mois d’activités, celui du privé se base sur les 25 dernières années.