En ce mois d’avril, bon nombre d’étudiants s’apprêtent à intégrer une entreprise ou une administration pour y effectuer un stage. L’occasion de rappeler les règles essentielles d’un stage, pour ne pas être pris pour un pigeon !
Les entreprises confondent bien trop souvent un stagiaire avec un remplaçant d’un membre du personnel, ne le déclare pas ou encore le « paye » en tickets restaurants. Une situation bien trop classique. Mais la loi a pourtant tout prévu ou presque. Un stage est encadré légalement.
Ainsi la première chose à entreprendre, c’est de faire signer une convention de stage en bonne et due forme. Elle définit l’objet du stage ainsi que sa durée notamment. Deuxième point : la rémunération. Celle-ci est absolument obligatoire dès lors que le stage dépasse une durée de 2 mois et le législateur en a fixé le montant net : 508,20€/mois.
Un stagiaire ne doit pas venir en remplacement d’un salarié parti en congés par exemple. Il est présent dans une entreprise pour acquérir des compétences, non pour suppléer un départ, et ce à moindre coût pour l’entreprise ! Aussi, un stagiaire ne peut rester plus de 6 mois dans une entreprise, autrement celle-ci se devra de lui faire signer un CDD.
Si les stages sont dorénavant mieux encadrés qu’auparavant, les tentations restent encore nombreuses pour les entreprises d’user et d’abuser de la formule pour bénéficier d’un salarié « junior » à bas cout. Veillez à ce que le périmètre du stage soit bien défini avant de débuter est crucial pour ne pas se retrouver soit exploité soit oublié dans un coin à faire des photocopies.