Auto-entrepreneur : un bilan plus qu’en demi-teinte

Le dispositif lancé durant le quinquennat de Sarkozy n’a pas produit les effets escomptés. Une récente enquête de l’Insee pointe du doigt les faibles résultats de la mesure.

Censé constituer une rampe de lancement pour créer une structure du type TPE/PME, le statut d’auto-entrepreneur initié en 2008 sous l’ère Sarkozy n’a pas vraiment eu l’effet attendu. Car l’auto-entreprise avait pour but initial de stimuler la création d’entreprises de tailles intermédiaire afin de stimuler in fine la création d’emplois notamment. Mais sur les 191 000 auto-entrepreneurs sur lesquels s’est penché l’Insee, à peine 30% d’entre eux sont toujours en activité trois années après. Et sur ces 30%, à peine 2% se sont mutés en entreprises du type EURL ou SARL. Un échec sur ce point donc. L’auto-entreprise reste un système fragile voire très précaire qui ne parvient pas à générer la richesse attendue pour le pays ni à créer des emplois.

Un échec à relativiser

Mais en regardant de plus près l’enquête de l’Insee, les chiffres pourraient être pires. Sur le million d’auto-entrepreneurs, les travailleurs du secteur de la santé ou de l’action sociale tirent leur épingle du jeu puisqu’ils sont 71% d’entre eux à être toujours en activité. Comme pour le secteur de l’enseignement dans lequel 51% des inscrits poursuivent dans cette voie.

Reste que sur 1 million d’auto-entrepreneurs, seuls 600 000 déclarent un CA positif sur le dernier trimestre.

Si pour la création d’emplois et la création d’entreprise, le statut ne parvient pas à atteindre ses objectifs, certains travailleurs indépendants ont pu ainsi créer leur propre emploi et sortir pour beaucoup du chômage.