Une enquête accablante révèle les conditions de travail de l’opérateur de téléphonie et FAI Free.
Pression sur les syndicats, harcèlement moral, fichage des salariés, ordres et contre-ordres…la vie chez Free est loin d’être rose. En témoignent les nombreux salariés et cadres de la branche de Marseille qui lancent un véritable cri d’alarme concernant leurs conditions de travail. Tout est parti d’un plan de réduction des effectifs dans la Cité Phocéenne avec comme nom de code « Marco Polo ». Le but ? diminuer la masse salariale sans avoir recours au dispositif de rupture conventionnelle. Pourquoi ? car cela pourrait alors créer un doute quant à la santé économique de la marque phare du marché en France. Non, chez Free plutôt que de montrer des signes de faiblesse, on préfère mettre la pression sur les salariés pour les pousser doucement mais sûrement vers la sortie. La DRH du site de Marseille et celle du siège auraient ainsi mis au point une stratégie visant à épuiser moralement et physiquement ses cadres.
Une « stratégie » qui consiste selon les dires d’un ancien cadre RH du groupe à mettre la pression sur les salariés pour les pousser à la démission ou à l’abandon de poste voire même à déguiser un départ en faute professionnelle avec versement discret d’une somme d’argent en compensation. Les déclarations de cet ancien responsable RH sont accablantes : « Détérioration des conditions de travail, isolement physique et moral, demandes floues et répétées suivies de reproches, jeu sur la mobilité… » On parle même ainsi de « broyage psychologique » comme méthode de management,
Et que dire des employés des centres d’appels ? La situation est identique voire pire : un turn-over de l’ordre de 44% causé par une pression systématique, des objectifs inatteignables, des conditions de travail toujours plus rudes. Reste à savoir à présent quelle sera la réponse de Free et quelle sera la réponse des salariés.